C ‘est mon cœur qui s’emballe et pas dans les tours positifs.

Snoopy a 11 ans depuis ce 27 juillet. Nous sommes inséparables ou presque. Les seuls moments où nous avons vécu loin de l’autre pour une longue durée ont été mes trois mois de voyage en 2017 au Brésil, au Portugal et au Cap Vert. Il y a eu aussi mes hospitalisations mais je savais, à chaque fois, qu’il était entre de bonnes mains. Celles d’un homme qui, au départ, ne voulait de chien à aucun prix. Et qui au fil du temps (mais il n’a pas fallu des mois) s’est épris de mon Snoopy à un point, qu’aujourd’hui, il demanderait plus vite de ses nouvelles que des miennes. Non mais là je rigole hein… Enfin peut être pas trop en fait car il est vrai que personne n’est irremplaçable. Et avec le temps les amours passent, seule l’amitié reste. Dit-on.

Alors personne n’est irremplaçable, certes. Mais pour mon Snoopy, mon compagnon de vie depuis si longtemps, cela relèvera d’un exercice que je n’ose même pas imaginer. Et pourtant, il me faut en parler. La santé de mon ami décline depuis quelques jours. Alors rien que pour lui je consacre déjà un article tout entier et vous retrouverez au fil du temps des photos avec, je l’espère une évolution de sa santé vers un mieux ou tout au moins une stabilisation de son état.

Snoopy, comme chacune, chacun d’entre nous partira sur l’autre rive. Et je me devrai alors de le laisser partir, sans acharnement, sans souffrances. Je me consolerai sans doute au fil du temps en me disant que nous avons vécu de très belles années de complicité, d’entraide et d’amour véritables soudés par une certaine « saudade ». Et que ceux qui ne peuvent pas comprendre abandonnent ici la lecture de mon blog et le plus vite sera le mieux! Je n’ai que faire des avis et encore moins des conseils , comme l’ont déjà fait certains G.N *, pétris dans leurs connaissances livresques mais bien peu humaine.

Bien avant notre départ, Snoopy souffrait d’un souffle au cœur. Avec le temps et un petit régime forcé, il avait retrouvé un peu de vivacité et ce malgré le poids des ans qui ,pour lui aussi, se fait sentir. J’assume pleinement ces années qui ont tout été sauf  » pépères ». Des années remplies de découvertes: le bateau, la Semois, la Meuse, la Sambre, la voiture, le magasin, la Coopérative, la campagne, la mer, les bois, les plaines, la forêt, le froid, le chaud ( qu’il adore par dessus tout, comme moi), les parties de scrabble en duo avec Jipi, le ballon avec François, les caresses, les engueulades parfois, les chapardages, les divans pourtant interdits, les autos, les salons de coiffure, les looooooooooooongues promenades et les retours au coin d’un bon feu au salon. Mais également Westende et les logements à droite et gauche chez les amis pendant mes mois d’errance à travers moi ( MERCI à celles et ceux qui nous ont toujours accueillis les bras ouverts: Marche- en- Famenne, Habay- la- Vieille, Liège, Emines, Waharday, Anhée, Namur, Sommières, Binche, Parette, Rochefort et puis dernièrement, un joli petit village du Samson où il avait trouvé ses marques car, là aussi, l’amour l’attendait) . N’oublions pas la Baie de Somme, les Vosges, l’Alsace, le Grand- Duché de Luxembourg, l’Espagne. Les restaurants, les petits cafés sympas des villes et villages de vacances ou lors de city trip. Et, depuis peu: l’Océan et la douceur de vie du Portugal. Et c ‘est bien parce que je voulais l’accompagner jusqu’à la fin, SA fin, qu’il est avec moi. Ici et maintenant. Ce vendredi, la visite chez le Véto ( qui par ailleurs est une femme super sympa, originaire de Gand et parlant très bien français, anglais et portugais, en plus d’être une pro hors pair. Mais c’est certain que nous gardons un contact avec notre Xavier quand même hein!) a confirmé que non seulement, le souffle au cœur est devenu plus important mais qu’en plus, l’eau s’installait dans les poumons. Je n’ai pas besoin de dessin. Même si le foie et les reins ne sont pas touchés, c’est pas bon signe. Après une triple injection et des médocs à prendre, nous avons eu une accalmie. Pendant deux petits jours. Depuis hier, lundi, je le vois de nouveau tousser, amorphe et mal en phase avec lui même. Son cœur s’emballe, son souffle est de plus en plus court et moi, moi, j’assiste avec cette impuissance qui me fait mal. La véto vient de prescrire un nouveau médoc et -à voir- une écho pour demain. Je vous tiens au courant de la suite.

* G.N. Gros Nase : mot (encore trop gentil) pour tous les refoulés, frustrés, constipés de l’esprit et du cœur. Qu’ils passent leur chemin définitivement de ma vie, svp! Ca c’est fait! Merci