En fait, c’est à Vila Nova de Gaia que j’ai logé et non à Porto. Cette fois en tout cas. Mais par facilité je parlais de “Porto” qui est en fait la grande ville située juste en face de Vila Nova de Gaia, là où se trouvent toutes les grandes caves et sociétés de vente de vin de porto. Vila Nova de Gaia est donc bien une ville à part entière et entend le faire savoir.
Je vous ai déjà parlé de Porto et de ma rencontre avec Maria Josée T. Une femme rencontrée à Paris et depuis ce moment là nous sommes restées unies. Une fois de plus, cela n’allait pas être du pipeau! A peine arrivée à Vila Nova de Gaia mon amie Maria Josée ( qui elle,habite bien PORTO) me téléphone : – “ Boa tarde, alors? Tu fais quoi?”
– “ Ben là, je viens juste de poser mes valises et d’échanger les modalités d’arrivée avec le propriétaire de l’appartement loué pour cinq jours. Et toi ? Como esta?
Je lui avais bien demandé, et ce dès mon arrivée, de ne me parler qu’en portugais. Peine perdue ! Les Portugais adorent vous parler dans une autre langue que la leur. Et lorsque vous faites l’effort de vous exprimer en portugaise ils répondent …en anglais le plus souvent. Frustrant, que je vous dis! Enfin, certains apprécient la démarche et se prêtent au jeu! Merci à eux.
“- Moi je suis dans ma casa avec Jack et Daniels. ( ses deux chats hyper sympas mais pas pour Snoopy) Nous allons bien. Je vais venir jusque chez toi. J’apporte le repas. C ‘est quoi encore ton adresse à Vila Nova de Gaia. J’arrive avec tout : serviettes, légumes, poulet, dessert, fromage et bien sûr du vin.”
Et voilà comment une amitié nourrie par WhatsApp, un, deux voir trois allers- retours sur Porto, des sms, des lettres et deux petits cadeaux pour la naissance de nos deux petites-filles à deux mois d’intervalle vous donnent des étoiles dans les yeux et un coup de chaud au cœur.
Nous avons passé une excellente soirée. Se remettre à niveau, parler de nos vies, de la santé, de la pandémie, s’échanger des photos de nos deux petites puces, établir un mini-programme pour mon court séjour à Porto. Nous n’avons pas vu l’heure passer.
Vers 23h, heure portugaise,( minuit heure belge😀) je tombais de fatigue et Maria José a appelé un UBER pour passer sur l’autre rive. En éteignant ma lampe de chevet, j’ai souri intérieurement en pensant que j’allais dormir enfin dans un même lit pour quelques nuits de suite.
J’aurais dû rester à Vila Nova de Gaia jusqu’au 3 juin mais j’étais impatiente d’arriver sur mon lieu de séjour définitif jusque fin de l’année. Avant cela, il me fallait encore rouler près de 550 kms pour atteindre Lagoa. (Sans erreur d’embranchement cette fois😂 )
J’ai écourté de deux nuits mon séjour dans le Nord avec l’accord du très sympathique propriétaire qu’est Mathieu. Et si vous devez vous rendre à Vila Nova de Gaia (pas loin de PORTO donc) je vous donne volontiers ses coordonnées en message privé sans soucis. Bon, c’est vrai : le quartier est un peu “ cheap” mais moi j’aime beaucoup prendre la température d’une ville dans les quartiers où ça bouge. Où les gens se connaissent bien et s’ apostrophent gentiment dès le matin pour se dire bonjour.
Boire le café sur la petite terrasse juste à côté de chez moi et quasi sur la chaussée (merci les gaz d’échappement comme au Bénin ou au Guatemala) aller au parc tout proche pour que Snoopy, en pleine activité de vidange, se fasse aboyer dessus par ses congénères du pays alors qu’il fait juste tout comme eux ! Établir le contact avec les habitués des petits commerces qui font que finalement vous n’êtes plus (ou un peu moins en tout cas ) « la touriste » qui débarque; pour moi ça c’est la clé d’un voyage réussi. A chacun son trip. En attendant, le programme s’annonçait chargé. Et je ne sais pas pourquoi, je pressentais une surprise en cours de séjour.
Samedi 23 mai , une (re)visite du centre ville bien agréable et quelques achats souvenirs, comme si je n’en avais déjà pas assez! J’ai apprécié de revoir certains endroits marqués par l’histoire ancienne ou plus récente du peuple portugais. Ici la Place da Ribeira sur laquelle débouchent de toutes petites rues et d’où on aperçoit les chais de porto sur la rive de Vila Nova de Gaia. Là, une ruelle où pend le linge, ou encore un petit groupe d’hommes qui bat le carton, un couple de petits vieux attablé pour un expresso…
J’aurais aimé aller boire un café au Majestic Café dans la rue Santa Catarina. Un lieu “Belle Epoque”, un café ART Nouveau, ouvert en 1921 et de tous temps, prisé par l’élite intellectuelle de la ville. Artistes, écrivains, peintres, philosophes s’y sont côtoyés.
Pas étonnant que la jeune Joanne Rowling y ait passé quelques dizaines d’heures pour y écrire son premier roman: « Harry Potter à l’école des Sorciers. »
Mais le samedi en question, un petit mot affiché sur la belle porte d’entrée nous indiquait que l’établissement était fermé. A cause du Covid? Peut être ! Peut- être aussi à cause des prix pratiqués car je me souviens qu’en janvier 2020, l’expresso, d’habitude à 0.70 cents, dépassait dans cet endroit branché, les deux euros ! Bon ok c’était très joli, maniéré et tout le toutim mais quand même…
Nous avons opté pour une petite terrasse dans la fameuse rue toujours aussi animée, avec en dégustation, les fameuses « Rissois », MUITO BOM ! ; au poisson, à la viande et avec une Cerveza en accompagnement. A conseiller sans abuser sauf si vous voulez rajouter des kilos à la fin de votre séjour!
Je ne suis pas retournée dans la fameuse librairie LELLO rue des Carmellitas, dans laquelle s’élance le superbe escalier tout en bois. En janvier 2020, il pleuvait des cordes et je m’étais faufilée discrètement à l’intérieur sans faire la file (et oui) sans payer le droit d’entrée. Sans aucune gêne car au vu des conditions météo, c’était une honte que de laisser les gens poireauter sous la pluie et de leur demander en plus 5 euros pour accéder au bâtiment.
Et puis, de penser que l’on vous demande 5 euros alors qu’avant le succès du petit sorcier, cet endroit n’était fréquenté que par quelques érudits ( l’Université est juste en face) qu’en plus aujourd’hui, une fois à l’intérieur, on y est souvent bousculé par la foule et qu’il faut en plus porter le masque ! Non, merci je passe !
Pour ceux qui n’ont jamais vu cette librairie je vous offre quelques photos pour imaginer avant de débourser la somme demandée ( et encore certains tours opérateurs exagèrent vraiment! ) et de vous rendre sur place.
Autres pistes plus sympas: manger une bonne glace juste à coté de la librairie, ou boire un bon Porto au café du Douro, l’un de mes préférés de cette belle ville qu’est Porto.
C’est l’un des plus anciens cafés de la place, apprécié depuis des lustres par les étudiants qui, ici portent encore la cape noire et l’habit noir même avec 27° au thermomètre! Et ce café là que ma surprise avait choisi pour nous attendre Maria Josée et moi, le jeudi 27 mai. Je m’en souviendrais encore longtemps. Merci Dom.
Il faut aussi repasser par le Jardin des Oliviers, pas loin de la Torre dos Clérigos, qui nous offre son écrin de verdure (à se demander comment les Oliviers y poussent au vu du peu de terre disponible) et de nouveau mon Snoopy qui fait le Beau auprès des jeunes demoiselles. Quel succès il aura eu ce jour là!
J’ai aimé aussi revoir l’Igreja das Carmelitas et l’Igreja do Carmo juste séparée par la casa escondida ( maison cachée) qui fait un mètre de large , la plus étroite et sans doute plus petite maison de Porto, écouter le bruit du tram, s’imprégner de la ville, même si c’est vrai qu’elle est fatigante car toujours en mouvement.
Voilà Porto telle que je l’aime et qui, à chaque fois, me séduit un peu plus.
Le dimanche, nous avons pris la route jusqu’à Braga à une cinquantaine de kilomètres plus au Nord. Le fils et la belle fille de Maria José et la petite Carmo nous ont rejoints pour un dîner dans l’une des plus jolies villes du Nord du Portugal. Suite au prochain numéro.
souvenir souvenir gros bisous ma belle .