Un épisode en plusieurs parties car j’ai tellement vu de choses que je veux vous les partager au maximum. Cette fois çi un petit mélange de « particularités » et une croisière avec piquenique organisé par Pascale avec quelques unes de ses amies dans un endroit fabuleux: l’ile Saint Bernard un refuge faunique Marguerite d’Youville de 223 hectares, le tout dans la superbe ville de Chateau Guay.

Avant cela, voila quelque petites choses qui m’on fait sourire et que je vous partage!

TRAVAUX : les Montréalais en ont marre! J’ai souvent entendu Pascale râler au volant parce que la route était barrée , qu’il y avait une déviation, que les travaux n’avaient pas été conçus de manière pratique m’expliquait elle… Mais j’ai entendu aussi la même chose … en Belgique, pas vrai une fois!

Sauf qu’au Canada je ne vois pas comment les travaux d’infrastructure routière pourraient se faire lorsque la neige, le glace et le froid engourdissent le pays tout entier. Ca doit pas être vraiment facile de creuser par -30 8 Mais il est vrai que partout où je suis allée, y compris Ottawa et Toronto, j’ai vu des routes éventrées, des déviations, des chantiers inachevés
Pour moi, que la rue Sainte Catherine (haut lieu des achats super chers) soit en travaux, n’avait pas beaucoup d’importance sauf pour me permettre de prendre des photos. Mais le touriste, lui, ne perçoit pas la même chose que l’autochtone qui lui je comprends, se lasse ! Ayant vécu la même chose en Belgique, cela ne m’a pas dérangée outre mesure! Et j’ai malgré cela, pu prendre de chouettes photos en bougeant parfois, il est vrai, une barrière Nadar ou un cone qui faisait tâche!

Par ailleurs, j’ai eu un peu d’aide, voyez plutôt!

Autre petite chose amusante, les numéros de maison et les escaliers extérieurs en fer forgé, rarement en bois mais toujours recouverts de tapis… en prévision, ben oui de la NEIGE!

Je logeais chez Pascale face au Saint Laurent et dans un espace avec beaucoup de Condos ( bloc d’appartements la plupart du temps ACHETES et non loués) Mais dans le quartier de Verdun et ailleurs à Montréal aussi, il y a de nombreux édifices à deux voir trois étages, typiques de Montréal.

Il faut alors utiliser les escaliers en colimaçon!

Damned!!!! me suis je dit. Et, d’où vient cette drôle d’idée de devoir emprunter ces escaliers lorsque, par exemple, on a un gros frigo à déménager, une jambe cassée ou des bambins avec une poussette ou tout simplement des courses à remonter?

Réponses dans l’ordre :

1 ) Ces bâtiments datent bien souvent des années 20,30 et 40 ! Au milieu du 19° siècle de nombreux habitants sont venus des régions environnantes pour vivre à Montréal. Cette rapide augmentation de population a donné l’idée aux autorités de construites ce qui était sans doute une première forme de buildings mais en beaucoup plus joli! Mais, les élus de l’époque ont aussi voulu garder un peu de verdure pour ses logements qui poussaient comme des champignons ! D’où l’idée qui peut nous sembler saugrenue de ces escaliers avec en dessous de la verdure!

2) Pour le gros frigo ( ou tout autre chose à transporter qui a un certain volume d’ailleurs) : et bien les déménagements se font en règle générale pour le 01 juillet. Enfin depuis 1975. Avant et la tradition s’est perpétuée pendant deux siécles, c’était en fonction d el’arret des baux de location au 30 avril.

Mais pour éviter les tracas d’école en pleine année scolaire, le 01 juillet EST LA journée consacrée aujourd’hui encore au déménagement. Ceux qui se frottent les mains? Les déménageurs professionnels qui triplent leurs prix par rapport au reste de l’année, les livreurs de pizza et les dépanneurs pour les bières et autres packs de boissons à boire après la dure journée de labeur.

Ok! Mais cela ne change pas le problème ? Non mais démanger en juillet évite au moins de se casser le nez avec le gros frigo dans les escaliers en disant:  » j’ai glissé chef ! »

3) Une jambe cassée? Je l’ai vu de mes yeux : la dame est montée les deux étages en colimaçon sur ses fesses! Et une autre fois des secouristes sont intervenus pour un blessé qui a du être transporté en civière. Ils sont deux, un devant, un derriere, le blessé au milieu calé avec des sangles dans la civière et le tout est porté avec un harnais spécial mis autour du cou des ambulanciers. Une technique qui ressemble fort à celle des sauvetages en montagne et qui me laisse un peu dubitative pour les jours de verglas! Peut être que comme pour les enterrements qui doivent normalement se faire en hiver, si le sol est trop gelé, le mort reste au frais en attendant le printemps ! Ou alors on vous soigne directement chez vous, à l’étage ?? si vous avez une réponse, je suis preneuse!

4) la délicate question des bambins et des poussettes: ben on ne fait plus d’enfants voilà, c’est simple!

Je rigoooooole !!! mais je voudrais pas être à la place des parents de deux petits bouts à porter ou du petit vieux qui doit faire ses courses!

MANGER : Pascale m’avait presque déconseillé la poutine! Ah bon? Et pourquoi? Elle m’a dit avec un air dégouté que cela ressemblait à un gros Bazard un peu lourd à digérer. Christian et Sue m’ayant donné une autre version de ce plat typiquement canadien, je me suis réservée pour la déguster avec eux, une fois arrivée au Nouveau Brunswick; Je vous expliquerai donc la Poutine dans un prochain épisode.

En attendant, je me suis retrouvée un jour au PDJ avec ce qui ressemblait fort à ce que je mange parfois en rue ici à Lagoa: une tosta ( pain grillé et beurre) et du café. Sauf que là j’ai eu deux cafés pour le même prix, servis dans les cafetières en verre qui « racabout » comme disait ma grand mère Françoise (comprenez qui continue de rester chauf sur le chauffe plat mais qui vous vous en doutez crame un peu à la fin!) et des petits pots de marmelade, beurre d’arachide, miel et sirop d’érable ? Que demande le peuple? Rien ! Je me sentais au Portugal!

CROISIERE: Je vous parlais de manger! Et bien ce fut un véritable festin que celui que Pascale et ses amies nous avait concocté pour le deuxième samedi de mon périple à Montréal. Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir embarquer sur la (presque toute) dernière navette fluviale de l’année (la saison touristique ferme malheureusement fort tot au Canada. Passé le début septembre, les étudiants repartent étudier et donc il n’y a plus de main d’oeuvre pour faire tourner les activités.

C ‘est bien dommage car en cette saison, le Canada est un pays fabuleusement beau à découvrir!

Un superbe voyage que cette croisière vers chateau Gay avec une super ambiance, un bon pic nique avec des plats concoctés maison ces femmes que j’ai rencontrées et dont je garde un excellent souvenir!

Avec ses 223 hectares, cette réserve est un joyau pour tous les amoureux de faune, de flore et de sentiers de randonnées très faciles. Et il ya meme des toilettes sèches en cours de parcours.

Juste un tout petit bémol mais cela est entièrement de ma faute: moi qui me jurait de ne pas mettre une fesse dans l’herbe et de rester sur les sentiers (because les tiques très présents là aussi!) et bien je me suis ramassée avec … une mouche noire! Ce genre d’insecte qui adore les cervidés entre autre !

Résultat des courses? Une cuisse qui a quasi doublé de volume, de la fièvre et des démangeaisons pendant trois jours. Mais regardez plutôt la belle photo que voila!

La question qui tue: est ce ou pas une femelle chevreuil ? Et bien la réponse semble être celle çi; quand les Français ont débarqué au Canada, ils se sont mépris sur l’aspect du cerf de Virginie ( qui est en fait ce que vous voyez en version mère et faons) qu’ils ont confondu avec le chevreuil d’Europe. Depuis lors, le mot « chevreuil » est devenu un » régionalisme » bien ancré dans la langue des Canadiens.