Qui ne connaît pas la chanson interprétée par Line Renaud ? Je ne pouvais m’empêcher de la fredonner en décollant de Paris CDG ce jeudi 31 aout pour Montréal. Ou encore les paroles de » la complainte du phoque en Alaska » et non et non, n’en déplaise à ses nombreux fans, ce n’était pas la belle Céline qui m’accompagnait pour ces 7 heures de vol.
Un voyage que mon père rêvait de visiter et que je me suis offert, du moins en partie, en guise de » break » après une nouvelle année bien mouvementée. Comme pour la plupart d’entre nous, la Vie nous réserve parfois de moins bons moments qu’il faut surmonter. Mais également de belles rencontres qui, il n’y a jamais de hasard, ont adouci ces moments un peu coriaces à digérer. Et qui en plus m’ont donné l’occasion de faire ce voyage! Je m’en expliquerai plus loin.
Bref, cette « Cabane au Canada » s’annonçait comme une parenthèse, un refuge de trente jours pour respirer autre chose, me frotter à du neuf et aussi, bien entendu, revoir des amis rencontrés au fil du temps. Chacun, chacune selon leurs coups de cœur et disponibilités m’ont accueillie de tout cœur, cela se sentait. Et toujours en s’informant au préalable de ce que MOI je voulais voir de leur pays. Chacun, chacune, me proposant des endroits insolites, prêts à faire des centaines de kilomètres pour me permettre de découvrir des coins de ville sympathiques, des merveilles de leur nature et des gens hyper sympas faisant partie de leurs amis proches, voir de leur famille! Ca fait du bien d’être accueillie de la sorte à des milliers de kilomètres de chez soi.
Et c’est avec eux, grâce à eux, que je vais visiter jusqu’à la fin du mois de septembre trois des belles Provinces d’un pays qui en compte dix et trois territoires. Un pays qui mesure près de 10 millions de kilomètres carrés ( et non mon François, je ne me trompe pas!) se classe ainsi au rang du deuxième plus grand pays du monde derrière la Russie, englobe six fuseaux horaires et offre, à qui s’en donne la peine, des paysages plus que magnifiques à te faire presque mal aux yeux ( lol) et étendus de l’Océan Pacifique à l’Atlantique sans oublier les confins de l’Arctique.
Montréal me voici, Québec me voilà!
Après un vol sans encombre et un service à bord hyper correct avec Air Canada ( et non je ne suis pas sponsorisée mais cela me fait plaisir de le souligner car certains Canadiens ne semblent pas partager ce point de vue, moi en tout cas tout fut nickel!) je suis arrivée avec un décalage de 07 heures dans les jambes et quelques nuits de sommeil précédentes bien mouvementées.
A l’aéroport de Montréal (dans la Province du Québec) Pascale H, rencontrée en janvier 2020 à … Sagres ( oui oui, au fond de l’Algarve) m’attendait en double file. A peine arrivées dans son superbe appartement donnant sur le fleuve Saint Laurent (et là nous sommes bien bien loin de la cabane de Line) nous sommes parties en visite dans son quartier de Verdun. une promenade le long du fleuve et puis, un tour dans le centre de Montréal. Installée au milieu du Fleuve Saint Laurent, l’île de Montréal est reliée au reste du territoire par de nombreux pont et un tunnel.
« Faux comme diamant de Canada ».
Le Fleuve Saint Laurent est sans nul doute l’un des plus connus si pas LE plus connu du Canada. Il prend sa source dans le lac Ontario et 1200 kms plus loin, en direction du nord-est jusqu’à Montréal et Québec, se jette dans le golfe du même nom. Il a joué un rôle capital dans les débuts de l’histoire du Canada. Les peuples autochtones se sont installés sur ses berges devenant ainsi les principaux foyers de population rencontrés par Jacques Cartier, premier européen à fouler ces vastes contrées encore sauvages.
Loin de moi de vouloir vous gaver d’un cours d’histoire mais vous dire quand même que le nom de ce marin , originaire de Saint Malo en France, est étroitement associé aux noms de Montréal et de la Province de Québec. C ‘est sous le règne de son roi, François 1°, qu’il s’est ainsi aventuré dans ces contrées pour y chercher de l’or et des diamants.
Les hommes et les femmes que l’on nommera plus tard » Les Premières Nations » vivaient dans ces régions. Jacques Cartier, en 1535 lors de son 1°voyage vers l’île de Montréal ( ancienne appellation : Hochelaga) rencontrera entre’ autre des Algonquins et des Iroquoiens que nous connaissons nous plus souvent comme « Iroquois ». C ‘est avec l’aide de ces pagayeurs renommés que le marin français espérait dépasser les rapides de Lachine.
Mais ce fut peine perdue et Cartier dut repartir vers la France confronté à ce fleuve tempétueux mais également au froid et à une maladie qui va ravager une partie de son équipage; le scorbut! Et devinez qui va aider le malouin a guérir une partie des marins? Les Iroquoiens avec leur connaissance des plantes médicinales. Cette aide, apportée par les autochtones, n’ empêchera nullement Cartier de les tromper et de leur mentir dans le but d’en emmener dans ses bagages à destination de la France où plusieurs d’entre eux succomberont à diverses maladies.
Jacques Cartier reviendra en 1541 croyant qu’il allait vraiment cette fois découvrir derrière les rapides de Lachine, de l’or et des diamants. Il devra bien vite se rendre compte que ce n’était en fait que du quartz et de la pyrite de fer ! Une expression de l’époque, « faux comme diamant de Canada », est restée dans le langage des Canadiens eux mêmes et illustre selon certains, le fait que Jacques Cartier n’aurait été finalement qu’un piètre navigateur n’ayant pas su prendre conscience de ce qu’il avait découvert à savoir: un continent immense aux richesses insoupçonnées.
Deux ans plus tard, face à l’hostilité des peuples autochtones, Cartier abandonnera la place et repartira vers la France sans richesse pour le roi de l’époque, François 1°. Il aura toutefois permis une meilleure connaissance de ce que l’on appellera plus tard » le Nouveau Monde ». Il aura aussi contribué à la toponymie de la région avec par exemple, la dénomination du fleuve Saint-Laurent, de la chute Montmorency, de l’île aux Coudres, de La Malbaie, du havre Sainte-Catherine.
Il faudra attendre les débuts de l’an 1600 pour que d’autres français reviennent sur les rives du Saint Laurent. Et 1989 pour que Pascale quitte sa Lorraine natale et s’installe à Montréal d’où le Saint Laurent est simplement magnifique à regarder du haut de son balcon!
Quelques premières photos
Quel beau voyage tu as fait et merci de ces commentaires que je me régale à lire, à bientôt d’en discuter de vive voix
Avec plaisir, c’est encore un beau moment de vie!