Puisque TOI seul, pourrais me faire un signe,
Puisque je me sens si impuissante dans ces instants si difficiles ,
Parce que ( et que les mauvaises G;;; la ferment une fois pour toutes, je sais que j’ai choisi cette expatriation mais qu’est ce que cela aurait changé? ) je suis seule face à toute cette douleur.
Immensément seule, dépourvue de bon sens, de logique et remplie une fois encore par tellement d’émotions que j’en étouffe à n’en plus dormir.
Pour une fois et depuis si longtemps, cette nuit, je t’ai autorisé l’accès à ma chambre, croyant nous faciliter l’endormissement. Il n’en a rien été; notre nuit n’en a été que plus compliquée pour toi, comme pour moi. A croire que ce qui nous unit est si fort qu’il nous oblige à veiller l’un sur l’autre. Et c’est en fait, depuis plus de onze années, ce que nous faisons n’est ce pas? Alors depuis des semaines, je ne peux m’empêcher de venir voir en pleine nuit, comment tu respires. Si tu es bien, si tu ne tousses pas trop. Et je m’en retourne sur la pointe des pieds en espérant croiser ton regard au petit matin. Une fois encore. Une fois de plus.
Il parait, selon les médecins qui t’ont connu et surtout Kirsten qui te suit aujourd’hui encore, et plus que jamais depuis le mois de juillet dernier, que lorsque tu me sauras enfin en paix avec moi d’abord et le reste du monde ensuite, en pleine tranquillité en quelque sorte, alors à ce moment là, tu partiras. Depuis des semaines, tu t’accroches. Sans doute as tu mesuré l’ampleur des dégâts du mois de décembre et tu te dis qu’il est encore trop tot pour me laisser à cette souffrance qui n’en finit pas? Peut- être as tu peur que je n’y arrive pas ? Peut- être qu’au final, c’est TOI qui me connais le mieux dans tous ces hommes là ? Je te libère de ce poids là, si tel est le cas.
Mais, oui, fusionnels je te disais…Nous le sommes et le resterons à jamais.
Je suis si impuissante face à ce qui t’arrive depuis des mois et je ne peux que t’apporter mes soins, les médicaments dont tu as besoin et le réconfort que tu mérites mais, à chaque fois je doute , j’ai peur en fait, de la solution à prendre. Fais moi comprendre si je peux faire autre chose. Exception bien sur de te priver de ces petits surplus sucrés qui oui je le sais vont alourdir la balance mais à quoi bon me dit-on…comme on le fait pour celle ou celui qui est en fin de vie.
Et si je pleure déjà, alors que tu es toujours là, c’est parce que je ne peux imaginer que cet instant arrivera. Et encore moins ces jours, ces semaines, ces mois, sans toi. Mais s’il te plaît, fais moi juste savoir si …
C est beau …..
SONIA penses à lui abrége ces souffrances.
Laisse le partir.
Tu ne seras pas seule.
Amitiés.
Anne marie
Touchant. Touchant. On est avec Toi et avec Lui.
Merci.
Sonia, je viens de lire ce texte à propos de ton rapport ton chien et comme je ressens aussi bien que toi cette douleur qui était en toi.
Mes yeux s’emplissent de larmes à la lecture de tes belles paroles et je suis obligé de stopper de temps en temps la lecture, tu as une façon d’écrire qui est prenante.
Je t’embrasse.
Si quelqu’un peut comprendre ma douleur qui est encore vive depuis son départ, je pense que c’est bien toi. Toi comme celles et ceux qui savent qu’aimer un animal apporte parfois bien plus de bonheurs qu’avec certains de nos semblables. Mais, la vie demande parfois des « sacrifices » et savoir lui donner une fin heureuse en a fait partie. Je lui devais bien cela. Mais, il me manque. Plus que tout! plus que tous! Moi aussi je t’embrasse car sur certains points nous sommes égaux. Beijos!