– AU QUOTIDIEN –
Ce dimanche 26 septembre 2021 les Portugais étaient invités ( et le terme est bien juste puisque ici le vote n’est pas obligatoire) à se rendre aux urnes pour y déposer trois bulletins de vote.
Ces élections municipales ont eu lieu dans les 308 communes du Pays et vont servir à élire les membres des administrations locales. Au Portugal, c’est à la Révolution des Œillets que l’on doit l’émergence des collectivités locales (Autárquicas ) telles qu’elles existent aujourd’hui.
Et ce dimanche, les candidats se présentaient pour composer l’Administration Communale (Município) dans sa totalité avec, pour chacune des 308 communes du pays, une Assemblée Municipale (Assembleia Municipal), un Conseil Municipal (Camara Municipal) et un Président de ce même Conseil Municipal ( Le Bourgmestre ou Le Maire si vous voulez.)
En plus, les Portugais votent aussi dans leurs 4260 Paroisses (Junta de Freguesia) pour élire leurs membres représentatifs ET un Président.
Ces élections ont lieu tous les 4 ans. Et au vu du taux d’abstention de 50.67% à Lagoa en 2017, on est impatient de savoir si en 2021, l’attrait des urnes aura eu raison des plus septiques.
Ces élections leur permettent ou devraient leur permettre, de choisir parmi les candidats en lice, ceux et celles qui, une fois au pouvoir, prendront des décisions au niveau local et influenceront la vie de tous les jours : les transports publics, les logements sociaux, les écoles et crèches publiques, le ramassage des ordures ou encore les pistes cyclables.
Et hier, lorsque je demandais à certaines personnes croisées en rue s’ elles iraient voter, beaucoup me répondaient par la négative.
Et ce qui m’interpelle encore plus est le fait que les résidents étrangers ayant depuis le Traité de Maastricht en 1972, le droit de vote ET le droit d’être élus dans le pays où ils résident, ne sont eux non plus guère intéressés par l’évènement. « C’est de toute façon pareil, avec les uns ou les autres, alors à quoi bon? « ca me rappelle quelque chose en d’autres endroits.
Alors, cela m’a fait réfléchir à ce que moi j’aurais aimé faire à propos de ce droit de vote qui m’est accordé. A qui en lisant toutes ces publications toutes, vous vous en doutez, empreintes de bonnes idées, à qui aurais je donné ma voix? Actuellement, je trouvais l’ide un peu précipitée. Après tout, je ne suis ici que depuis trois mois et je n’ai pas pensé une seule minute à m’inscrire sur les listes des votants avant le 26 juillet comme le réclame la Loi. Mais, je sais à qui je pourrai donner ma voix juste pour le fun. C’est à ORLANDO.
Ce vieil homme « ne paie pas de mine » comme on dit. Chaque jour, il le passe à récolter une ou deux pièces en échange de quelques notes jouées sur son petit accordéon devant le kiosque du café RX ou je commence à avoir mes habitudes matinales. Des notes, fausses, oui, et toujours les mêmes et qu’il s’amuse à vous balancer dans les oreilles du haut de son déambulateur. Parfois et même souvent, les clients lui donne la pièce pour qu’il arrête de jouer. Pour les étrangers de passage, il ajoute de la couleur au tableau, comme j’aime le dire. Chaque village a son ORLANDO. Il suffit d’ouvrir les yeux et de laisser trainer ses oreilles. Alors, aujourd’hui ç’est à lui que ma voix serait aller. Ses notes ne sont sans doute pas plus ou moins justes que celles des candidats aux élections de ce dimanche. Mais avec Orlando, on connait déjà la musique et il n’en change pour rien au monde. Et surtout, il n’en promet pas une nouvelle à chaque rencontre. Sacré Orlando!
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