Lundi 17 mai, 10h, deux heures de retard sur l’horaire fixé mais cela en valait la peine ! Après un super PDJ surprise, en parfaite complicité avec ma famille de cœur à Emines, (pas au complet mais quand même et un invité surprise et … quelle surprise!) Snoop et moi avons pris la route sous une » drache » bien belge.
Arrivés à TOURS sans trop d’encombre exception faite d’un caillou reçu dans le pare brise et qui me vaudra de le faire changer une fois arrivés en Algarve. J’ai encore la petite omnium, Ethias prendra tout en charge: va falloir que je réactive mon vocabulaire portugais en matière de transports.
TOURS est, de ce que j’en ai vu en quatrième vitesse, une ville fort accueillante. Je n’ai malheureusement pas pu visiter le Musée du Compagnonnage et encore moins la vieille ville de manière détaillée. La traversée s’est faite (quasi au pas de course) avec, au bout de la laisse, mon Snoopy qui tirait la langue sur ma glace achetée un peu plus tot. Et je vous passe l’exercice de style qui consiste à bien cadrer votre sujet photographique architecturale sous des angles originaux avec un chien qui ne pense qu’à flairer le sol tous les cinq mètres. A chacun son occupation et ce sera un peu plus complet la prochaine fois que je reviendrai ici, car cette ville, marquée par l’Histoire vaut apparemment le coup pour la réussite architecturale alliant l’ancien et le (re)nouveau.
Malheureusement , en ce 17 mai, aucune terrasse n’est ouverte et pour boire un bon verre à la santé de ceux et celles qui me l’avaient gentiment conseillé et bien…on repassera. Je vous le disais !
Nous sommes donc rentrés à l’hotel pour une nuit de repos bien mérité.
Je vous passe les détails de cet IBIS commun, propret et accueillant. On s’offrira mieux plus tard au vu des beaux hôtels se disputent la place. Notons qu’ un Snoopy en chambre me revient quand même à 5 euros. Pas cher me direz- vous ? Je vous l’accorde surtout par rapport à la suite du voyage, mais je trouve un peu cher payé quand même pour l’entendre ronfler et se faire réveiller d’un coup de museau car “Petit Prince” a décidé de ressortir alors que je venais juste de m’endormir! Petit Prince ? C ‘est le surnom que je lui donne , un parmi d’autres , lorsqu’il fait ses petits caprices. Oui je sais, il est vieux et à son âge, il est pardonnable.
Et donc, à vos plumes pour vos conseils de voyage si d’aventure, je m’arrêtais de nouveau à TOURS ! (facile jeu de mot je le consens aisément) .
Plus de 570 kilomètres plus tard et toujours avec un crachin a faire pâlir celui de Belgique, notre seconde étape pour le mardi 18 mai est LAHONCE. Pas très loin de Bayonne en Pays basque.
Lorsque j’ai vu où le GPS nous envoyait, j’ai craint le pire: un zoning industriel , il ne manquait plus que cela!
Oh, je sais : certains diront » Tu as déjà fait pire » en se remémorant le gîte de Chevetogne ( si si, je les entends rire d’ici) mais ce soir , après autant de kilomètres sous la pluie, seule ou quasiment, je ne l’avais pas belle. Un hôtel, là, vraiment ??? Et bien oui et plutôt deux fois qu’une !
L’Adonis, c’est le nom de l’Hôtel à Lahonce est sur un zoning, oui. Mais, cet hôtel mérite une mention « bien ». Les couleurs de la chambre sont un peu “chaudes” , je suppose pour mieux “coller” au nom choisi mais où vous trouverez un accueil professionnel, dans un endroit hyper calme et équipé d’une très bonne literie.
Pour sa promenade du soir, Snoop en a profité pour me faire visiter le zoning, toujours à la recherche d’un reste de repas alors qu’il venait juste de souper et puis hop aux plumes. Pas de visite à l’Océan, pourtant tout proche ?Ah que nenni hein, la météo ne m’y poussait pas. Et puis, le lendemain, l’Espagne nous attendait … sans test covid.
J’avoue avoir demandé au personnel d’une grande surface de Lahonce si les frontières étaient contrôlées pour passer en Espagne. « On » m’a fixée avec des yeux ronds au dessus du masque réglementaire et on m’a presque ri au nez… J’ai dit quelque chose de marrant? Apparemment oui! “Les contrôles ( imaginez avec l’accent du Basque) Quels contrôles? ” Et Macron qui viendra nous faire son baratin, genre grand chevalier protecteur !
En tout cas, me voila soulagée et confiante dans le fait de passer entre les mailles du filet que l’on tisse autour de nous pour mieux nous harponner.
Mercredi 19 mai: C ‘est parti pour le Nord de l’Espagne et un arrêt à FOZ. Et là Snoop, c’est promis : nous irons voir l’Océan pour une pause qui arrivait à point.
Du coup j’ai fait l’impasse sur le repas en route en prévoyant d’aller au resto à l’arrivée, m’imaginant les doigts de pieds en éventail face au bleu du ciel et de l’Océan. C ‘était sans compter sur la fatigue, la visite de la ville (avec photos, regardez: c’est plutôt joli) qui m’a bien occupée pour gérer l’appareil et le chien en bout de laisse et avoir craqué sur un petit apéro en terrasse .
La vue de ma chambre d’Hotel, je ne pouvais pas mieux rêver!
Mais sur le coup des 18h c’est que la faim se faisait sentir et c’est parti pour aller à la recherche de cet endroit rêvé. C’était sans compter qu’ici, comme dans tous les pays du sud, cela ne se fait pas de manger à 18h ! Voyager oblige aussi à s’adapter aux coutumes locales. Pas le choix : je me suis rabattue sur les olives DE LI CI EUSES et mangé une boite de superbes sardines à l’hôtel où j’étais la SEULE cliente. Pas du tout envie de me rhabiller et laisser Snoop seul en chambre pour aller manger après 20h, on fera mieux plus tard.
Le lendemain, pas une âme qui vive dans la salle du restaurant du pdj! La dame de ménage m’a expliqué que oui, Le Covid passait par là mais que les beaux jours allaient seulement revenir et que l’hôtel serait à nouveau occupé. Fallait juste y croire ! C ‘est drôle: J’avais déjà entendu cela quelque part.
Le jeudi 20, nous prenons la route de Saint Jacques de Compostelle. Ne pas s’y arrêter aurait, me semble t-il, été une erreur. Et j’ai super bien fait. j’y ai rencontré des personnes intéressantes mais surtout j’ai vu ou plus exactement entendu à quel point la stupidité peut poindre son nez même dans les endroits les plus reculés.
Lisez ceci :
Javier (oui c’est bien un J) est un pèlerin venant de Suisse qui a décidé de faire le chemin portugais. Le jour d’avant, alors qu’il était seul, vraiment seul, sur le chemin, il a vu arriver un autre pèlerin. Masqué lui ( Zorro est arrivé , héhéhé) et qui l’a quasi engueulé parce qu’il ne portait pas son masque pour randonner!
– “ Pourtant, m’explique Javier, j’avais mis mon foulard sur ma bouche au moment de le croiser mais visiblement cela ne lui suffisait pas.”
Que comprendre dans cette rencontre? Nous avons beaucoup échangé et partagé ce point de vue: oui, la maladie est là et peut être foudroyante. Mais que penser de tout le business que cela engendre et va encore engendrer sans nous apporter de réelle explication quant aux causes et conséquences. La Covid 19, Oui mais, pour quoi ? pour qui ?
Aujourd’hui et si il a suivit ses plans, Javier est en Argentine. Alors Javier si tu me lis comme convenu, dis moi, dis nous, comment cela se passe là bas? Dans les pampas au milieu de nulle part? En pleine ville d’Amérique du Sud, comment vit -on cette pandémie avec ou sans ses variants?
Nous sommes à Saint Jacques de Compostelle. Et même si les marchands du Temple y ont pignon sur rue, j’ai éprouvé une belle énergie dans cet endroit visité par tellement de personnes différentes, venant de partout et de nulle part. Remplis des espoirs les plus fous, remerciant leur Dieu pour je ne sais quel miracle ou simplement en marche et traçant ainsi leur chemin.
Dans chaque rue, dans chaque recoin , la coquille est présente.
J’ai beaucoup aimé cet endroit. Sans en être dupe. Je me suis aussi remémoré ce beau reportage, et je me suis souvenue d’avoir voulu un jour , faire le chemin du point A au point B accompagnée ou non. Un rêve parmi d’autres. Mais, j’ai pu le réaliser dans une toute petite partie en tout cas. j’ai rejoins Auxerre par le Gr qui relie Namur à Vézelay avec comme étape Auxerre et les beautés des campagnes de l’Yonne.
C ‘était une organisation de la Fédération du Tourisme de Namur et je randonnais avec un petit groupe très sympa: Françoise, Claude, Anne et Bernard. Superbe expérience, humaine, sportive et de dépassement de soi aussi tout en travaillant pour la radio avec des billets chaque matin ou presque. J’ai encore quelques photos que je pourrais ajouter ici. Mais, vous, Anne et Bernard, Claude et Françoise, si vous me lisez, n’hésitez pas à nous faire part des souvenirs de ce voyage car vous avez été plus loin que moi! Je vous salue les amis et au plaisir de vous lire à défaut de se revoir.
jajaja 😀 merci 😉 salutations depuis Genève, buena ruta
et n’oublies pas de me donner de tes nouvelles. J’ai un peu loupé la vidéo;; pas encore au point.. Une prochaine fois, qui sait? Bises Javier et bonne route à toi aussi.
O melhor de reler estes relatos é imaginar me perto vendo e sentindo tudo isto. Parabéns, Sônia por esta aventura driblando os tempos de pandemia. Somos cada passo e a soma de todos eles…somos. Nosso Caminho e do Outro também. Obrigada por compartilhar suas trilhas lusitanas e hispânicas. Kiss my sister .Beijos do Rio de Janeiro. Simone Colucci
Eu adoro minha irmao do Bresil!
Hâte de lire la suite😂😍
Ca viendra car j’ai encore tellement de choses à raconter. Priorité à mon Snoopy. Bisous à Mousse aussi
Bonjour Sonia,
Quel plaisir de te lire. Une merveilleuse plume avec un brin d humour. J ai savouré chaque moment de ton voyage, même le moins drole ds ce zoning. 🤣🤣.
Hâte de découvrir la suite.
J espère qu au Portugal tu manges de savoureuses sardines sur bbq au moins.
Bisous de nous deux.
Merci Françoise: L’aventure, c’est l’aventure mais jusque içi ca va .. exception faite de l’état de santé de mon Snoopy je croise les doigts.